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Ceinture de Gould

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Carte stellaire de l'environnement galactique proche, comprenant les 2000 étoiles les plus brillantes situées à moins de 500 parsecs du Soleil, d'après les relevés du satellite Hipparcos. Le centre galactique serait situé 8000 parsecs vers la droite. Le Soleil est figuré en bleu au centre. La Ceinture de Gould désigne l'anneau incomplet d'étoiles entourant la zone moins dense du voisinage solaire.
Carte stellaire de l'environnement galactique proche, comprenant les 2000 étoiles les plus brillantes situées à moins de 500 parsecs du Soleil, d'après les relevés du satellite Hipparcos. Le centre galactique serait situé 8000 parsecs vers la droite. Le Soleil est figuré en bleu au centre. La Ceinture de Gould désigne l'anneau incomplet d'étoiles entourant la zone moins dense du voisinage solaire. On voit en vue sur la tranche qu'il est incliné par rapport au plan galactique.

La ceinture de Gould — calque de l'anglais Gould's belt ou Gould belt — est un anneau partiel d'étoiles de la Voie lactée. D'environ dix millions de masses solaires[1] et un kiloparsec (3 000 années-lumière) de diamètre[1], il est incliné d'environ 16 à 20 degrés par rapport au plan galactique[1]. Il contient beaucoup d'étoiles de type O et B, et pourrait constituer le bras spiral local dont le Soleil fait partie, à environ 325 années-lumière de son centre. On[Qui ?] pense qu'il est âgé de 30 à 50 millions d'années et son origine est inconnue.

L'astronome britannique John Herschel (1792-1871) est le premier[2] à relever, dès 1847, la distribution asymétrique des étoiles brillantes par rapport au plan galactique[3]. En 1879, l'astronome américain Benjamin A. Gould (1824-1896) conclut que les étoiles les plus brillantes sont alignées sur un grand cercle coupant le plan galactique et incliné d'environ 20 degrés par rapport à celui-ci[4],[5],[6].

Cet objet était considéré comme une grande ceinture fermée. Sa localisation a été effectuée par Carlos Alberto Olano en 1982[7]. Cependant, cette localisation a été corrigée en 2003 par Christoph Perrot et Isabelle Grenier de l'université Paris-Diderot et du centre CEA de Saclay. Ils avaient notamment essayé une modélisation en trois dimensions, dont l'objet reste en deux dimensions[8],[9],[N 1].

Les scientifiques avaient beau chercher l'explication des deux caractéristiques de la ceinture de Gould, personne n'a réussi. On ne sait pas pourquoi son intérieur est quasiment vide. De plus, n'est pas connue la raison pour laquelle celle-ci a une inclination importante avec la Voie lactée. Néanmoins, leurs efforts, ayant pour but d'améliorer la connaissance sur cette ceinture, ont fait découvrir une immense structure près du Soleil[10].

Doute par les scientifiques utilisant la technique 3D

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Depuis les années 2010, quelques chercheurs doutent de l'existence de la ceinture de Gould. Selon eux, il s'agirait d'une illusion, à cause de l'analyse en deux dimensions.

En 2015, une étude publiée dans la revue Astronomy & Astrophysics présentait un nouveau résultat obtenu par sa nouvelle technique en trois dimensions. L'équipe dirigée par Hervé Bouy a examiné tous les renseignements que le satellite Hipparcos avait observés sur les étoiles types O et B, situées à partir du Soleil et jusqu'à 1 500 années-lumière. La carte, obtenue avec leur technique, est complétement différente de celle de deux dimensions. Sans constater la ceinture de Gould, l'article a conclu qu'il s'agirait d'une erreur à cause de l'analyse en 2D qui trompait les astronomes[11].

Dimension de la vague de Radcliffe.

Une équipe de l'université Harvard auprès du Radcliffe Institute for Advanced Study a avancé encore l'analyse en 3D. Elle a présenté en 2020 sa découverte de la vague de Radcliffe (en anglais « Radcliffe wave »), en raison de sa forme. Il s'agit d'un fruit des deux technologies raffinées. D'une part, l'équipe a réussi à limiter l'incertitude de distance, jusqu'à moins de 5%, en profitant d'un nouveau satellite Gaia. D'autre part, encore une fois, les objets ont été distribués en 3D. Le résultat est l'apparition d'une immense structure qui possède un diamètre de 8 800 années-lumière, située près du bras d'Orion[12]. D'après Catherine Zucker, directrice de l'équipe, la ceinture de Gould était une illusion issue de renseignements manquant de haute résolution et de technique 3D[13].

Articles connexes

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Liens externes

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  1. La ceinture de Gould que Perrot et Grenier ont localisée, est présentée en 3D, dans l'optique de comparaison, par le site de l'université Harvard : voir la première image en 3D (Explore the RadWave in 3D), puis rubrique Gould's Belt (Perrot & Grenier 2003) [1]

Références

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  1. a b et c (en) Kenji Bekki, « Dark impact and galactic star formation : origin of the Gould belt », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 398, no 1,‎ , L36-L40 (DOI 10.1111/j.1745-3933.2009.00702.x, Bibcode 2009MNRAS.398L..36B, arXiv 0906.5117, résumé, lire en ligne [html], consulté le )
  2. (en) Michael A. C. Perryman, Astronomical applications of astrometry : Ten years of exploitation of the Hipparcos satellite data, Cambridge, Cambridge University Press, , XXI-670 p. (ISBN 978-0-521-51489-7 et 978-1-107-40700-8, OCLC 244652602, BNF 41457102, lire en ligne), § 6.10.5 : The Gould Belt, p. 324 et s., en part. l'encadré, p. 325 (lire en ligne [html])
  3. (en) John F. W. Herschel, Results of astronomical observations made during the years 1834, 5 ,6, 7, 8, at the Cape of Good Hope, Londres, Smith, Elder & Co., (DOI 10.3931/e-rara-22242, Bibcode 1847QB3.H52........), no 321, p. 385 (lire en ligne [html]) : « the zone of large stars wich is marked out by the briliant constellation of Orion, the bright stars of Canis Major, and almost more conspicuous stars of Argo–the Cross–the Centaur, Lupus, and Scorpio. A great circle passing through ε Orionis and α Crucis will mark out the axis of the zone in question, whose inclination to the galactic circle is therefore about 20°, and whose appearance would lead us to suspect that our nearest neighbours in the sideral system (if really such), form part of a subordonate sheet or stratum deviating to that extent from parallelism to the general mass which, seen projected on the heavens, form the Milky Way. »
  4. (en) Patrick Moore, The Astronomy Encyclopædia, Londres, Mitchell Beazley, (réimpr. 2002), 464 p. (ISBN 978-0-85533-604-2), p. 164
  5. (en) « The Gould Belt », The GAIA Study Report (consulté le )
  6. (en) « Gould Belt », The Encyclopedia of Astrobiology Astronomy and Spaceflight (consulté le )
  7. Carlos Alberto Olano, « On a Model of Local Gas Related to Gould's Belt », Astronomy & Astrophysics, vol. 112,‎ , p. 195 - 208 (lire en ligne)
  8. Christoph Perrot et Isabelle Grenier, 3D évolution of the Gould Belt, 2001 (en) [2](dossier de l'Observatoire européen austral]) consulté en ligne le 15 janvier 2023
  9. (en) Christoph Perrot et Isabelle Grenier, « 3D dynamical evolution of the interstellar gas in the Gould Belt », Astromy & Astrophysics, vol. 404,‎ (lire en ligne)
  10. (en) Bennett McIntosh, « An Interstellar Ribbon of Clouds in the Sun's Backyard », Harvard Magazine,‎ (lire en ligne)
  11. Agence spatiale européenne, 3-D visualisation redefines Milky Way's local architecture, dans la revue Phys.Org, le 16 novembre 2015 (en) [3]
  12. Université Harvard, Surf The Radcliffe Wave, [graphique en ligne], consulté le 14 janvier 2023
  13. Physics World, Superbubble region of star formation was created by supernovae, study suggests, le 11 octobre 2021 (en) [4]